Chasse en afrique du sud

Cette histoire est arrivée au frère d’un ami sud-africain avec qui je chassais en Australie. Ce n’est donc pas de moi et je n’ai fait que traduire le récit que son frangin avait fait. D’ailleurs, l’histoire se passe en Afrique du Sud, ou je n’ai jamais mis les pieds (ou les palmes comme on dit dans le bougeolois). Cela étant, les deux histoires sont vraies et intéressantes.



Double rencontre avec des grands requins blancs en chasse sous-marine au large de la côte de Natal, Afrique du Sud.





Première rencontre pacifique

En Juillet 2000, Norman Galli (surnommé Goomf) et moi-même sommes partis chassé à Leven Point au Cape Vidal. En fin de chasse, palmant pour rentrer au point de départ, j’étais sur le point de décharger mon fusil dans seulement 3 mètres d'eau quand je vis une grande nageoire dorsale à environ 50 mètres s’approchant de nous. Je hurle à Goomf qui était à quelques mètres de moi « il y a un requin baleine qui s’approche, y moyen de tirer quelques kingies (sériole locale) sous le ventre". En effet, les Queenfish (liche amie), Kingfish (serioles) et Prodigal (cobia) sont souvent dans le sillage des requins baleines et donc en général c’est très bon signe de voir ces requins baleines. Les requins-baleines sont les plus gros poissons au monde et c’est très excitant de les voir dans les eaux cristalline du Cap Vidal. Je garde la tête hors de l'eau et j’aperçois la grande nageoire dorsale briser la surface en battant de gauche à droite, mouvement typique d'un requin baleine. Il s’approche de moi en ligne droite et je m’attends à voir la grande gueule rectangulaire et filtrante du requin baleine. Mais là grosse surprise.



Alors à quelques mètres de moi, je commence à m’inquiéter car il continue droit sur moi et va finir pas me rentrer dedans. Cela semble étrange ca j’ai vu de nombreux requins baleines en chasse sous-marine et ils dévient toujours l’obstacle en approchant. Je repasse alors la tête sous l’eau et cherche à m’écarter de sa trajectoire. Une fois sous l’eau, j’aperçois aussitôt l’œil noir et la tête bicolore distinctive du grand requin blanc. Il est difficile d’évaluer la taille mais il me semble massif et je peux apercevoir dans sa gueule entrouverte les grandes dents blanches et triangulaires quand il passe à moins de 1,5 mètre de mon visage.

Le requin nage lentement jusqu’à ma bouée à quelques mètres derrière moi puis s’incline à 45 ° pour renifler les deux Natal Snoek (thazard local) à l’accroche poisson. Ma bouée et mon accroche poisson sont tout près de moi car je l’avais déjà rembobiné en vue du retour au bord à la palme. Goomf, qui m’a rejoint pour se tenir dos à dos avec moi, pendant que le requin fait son deuxième tour autour de nous, met une cartouche explosive au bout de la flèche et me demande s’il doit tirer le requin. Je lui dis Non car pour le moment le requin se déplace lentement et semble très pacifique. Je ne souhaite pas me retrouver avec un grand blanc blessé et devenu fou furieux. Le requin ne fera pas moins de cinq tours autour de nous avant de disparaitre dans le bleu. Nous nous redirigeons vers le bord en un temps record. »



Je traduirai la deuxième un peu plus tard quand j’aurais du temps.

Bonne histoire, toujours depaysan ces sharky shark